Bulletin n° 47 – mars 2014
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
Les travaux d'infrastructure ne sont pas poursuivis à l'issue de ces réalisations car il avait été question
au cours de l'année d'un changement de statut de la base. Le Comité d'infrastructure de l'OTAN
décide en effet le 29 juillet 1954 du déclassement de la base en base de diversion. Mirecourt-
Juvaincourt n'accueillera donc jamais d'unité en permanence. De ce fait les travaux d'infrastructure
importants ne sont pas poursuivis ou sont ajournés, et seuls seront réalisées au cours des années
suivantes les installations jugées indispensables. C'est ainsi que l'aire de stationnement n'est pas
construite, que le forage profond est abandonné et que la liaison au réseau EDF est très simplifiée.
Aucun bâtiment en dur ne voit le jour.
Les réalisations ultérieures
Les constructions et réalisations ultérieures sont cependant assez nombreuses. Les prolongements de
piste (over-run), bien qu'envisagés initialement, ne sont mis en chantier qu'en 1959. Les dépôts de
munitions sont successivement au nombre de deux. Le premier, qualifié de provisoire et d'alerte, a
dû être construit en même temps que les installations aéronautiques, mais les archives n'indiquent
que peu de chose à son sujet. Construit à côté de la marguerite ouest, il comprenait dix
emplacements. Il n'en subsiste rien de nos jours. Le second dépôt devait être construit en dehors de
la base mais tout près, et un boqueteau, le "Bois des Rappes" avait été acquis dans ce but en 1952.
Il est finalement réalisé en 1956-1957 à quelques kilomètres, dans le "Bois Pralet" au bord de la route
Totainville-Oëlleville sous la forme réduite qui suffit pour une base de secours. Il est aujourd'hui bien
sûr abandonné.
Les dépôts de carburant sont érigés entre 1953 et 1958 à la suite de plusieurs projets. Ils comptent
trois installations, une par marguerite, avec tout ce qui est nécessaire, dont quarante-deux citernes
et six stations de pompage pour du kérosène, de l'essence d'avion et un peu d'essence auto. D'un
état encore parfait et ayant très peu servi, ils ont été détruits il y a quelques années.
Les bâtiments se limitent à quelques baraquements aujourd'hui disparus, dont plusieurs bâtiments
métalliques
Fillod
pour le détachement de gardiennage, et une construction dite "EUR" qui abrite le
pupitre de balisage. Ils se trouvaient dans la zone de l'aérogare actuelle. Il existait dans la même
zone un bâtiment sécurité incendie qui est aujourd'hui le garage et un bâtiment pour le personnel
des Ponts-et-Chaussées. Deux abris anti-atomiques souterrains ont été construits, chacun à une
extrémité de la piste, à une époque que je ne peux indiquer. Leur issue existe encore mais ils ne sont
plus utilisables aujourd'hui.
Partie
visible
d'un
abri
antiatomique
A l'extrémité gauche, l'ancien
bâtiment destiné au personnel
des Ponts-et-Chaussées.
(Coll. Pierre Labrude 2012)