Bulletin n° 47 – mars 2014
2
Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
L’aérodrome du mois
La base aérienne de secours OTAN
de Mirecourt-Juvaincourt (1952-1967)
Pierre Labrude
La base en construction. Photocopie d'une photographie issue de l'entreprise Cracco, aujourd'hui disparue,
donnée à l'auteur en 2012 par une de ses anciennes employées.
On distingue en haut à gauche la marguerite nord-est qui est circulaire, puis les marguerites sud-est et sud-
ouest (en bas), Entre les deux se trouve la route d'accès à la base (en oblique). On distingue bien les zones des
chantiers entre le taxiway et la route qui relie les marguerites. La piste, semble-t-il pas encore terminé et
dépourvue de ses extensions, est à gauche de la photographie.
A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, les traités internationaux de défense signés par la France
(Dunkerque, Bruxelles) mettent en évidence la nécessité de construire de nombreuses bases
aériennes. Le Traité de Washington (Traité de l'Atlantique nord) du 4 avril 1949 reprend les projets en
cours en leur donnant de l'ampleur. Ils constituent les seconde et troisième tranches du programme
d'infrastructure de l'OTAN, cette 3
e
tranche étant très importante. Le programme de l'OTAN est
déclaré d'utilité publique et urgent par le décret du 23 mai 1952.
Les bases aériennes OTAN, types et organisation
Les infrastructures sont de trois types : les bases aériennes opérationnelles dévolues à l'une des
nations appartenant à l'OTAN, les bases de dispersion et les bases de diversion (ou "de secours" ou
encore "d'urgence"). Toutes obéissent aux normes de l'organisation : une piste de 2400 mètres de
long et de 45 mètres de large, prolongée ultérieurement à chacune de ses extrémités par un "over-
run" de 270 mètres, un ou deux "taxiway" de 2400 mètres sur 22,5 mètres, pouvant servir de piste
d'urgence, des aires d'alerte, trois aires de dispersion des avions appelées "marguerites" et comptant
chacune 17 ou 18 emplacements, une aire de stationnement parallèle à la piste, un dépôt principal
de carburant et deux dépôts annexes, un dépôt de munitions dans l'emprise ou à l'extérieur de
celle-ci, une voie routière d'accès et éventuellement un embranchement ferroviaire, enfin, pour les
