Bulletin n° 41 – Septembre 2013
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
AEF 1918 : American Expeditionary Force.
L’Advanced Air Service Depot
(Signal Corps) arrive en France avec les « DOUGHBOYS » et s’installe
à Paris puis à Chaumont, Tours et Beaumont. A Chaumont, le chef d
’Air Service
est Patrick Mason.
Le Colonel W.C Sherman est, pour sa part, le chef du
1st Army Air Service.
Aircrafts.
En 1917, l’armée de l’air US ne dispose que de très peu d’avions. La France pourvoit à l’équipement
des
Squadron
avec des Spad XIII à moteur Hispano-Suiza 8C 200 ch., des Spad XV à moteur Gnome
de 150 ch. et des Nieuport 28 à moteur Gnome 9N de 160 ch. Il est entendu que l’Amérique
fabriquera des avions sur son territoire. Ces appareils seront des copies d’avions français. Ce sont les
constructeurs automobiles qui doivent assurer cette fabrication et ils imposent le moteur Liberty L12
qu’ils produisent.
Ce moteur s’avère trop lourd et inadapté, ce qui fera perdre un temps précieux à la production. De
plus, et toujours pour imposer leurs moteurs, les Américains proposent de fabriquer les avions de leur
choix : Matinsyde F3, De Havilland DH4, Handley-Page 0/400 (ou HP12) et un bombardier Caproni
équipé de 3 moteurs Liberty. Des Bristol SE-S Scout à moteur Le Rhône 9 cylindres-80 ch. sont prévus
pour la formation et l’entraînement, et aussi des Bristol F2 « Fighter » de chasse initialement motorisés
par un Rolls Royce
Falcon de 275 ch. et armés d’une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm.
AEF bombing mission DH-4 « Liberty plane »
‘’1
ère
année rien ! 2
ème
année un filet ! 3
ème
année tout ce que vous voulez !’’
Ainsi Sir Winston
Churchill exprimait-il la production d’avions américains ; la troisième année étant 1919…… !
L’organisation de la « mission Bolling » fut un échec. Elle ne produisit que des avions déjà
périmés. Non seulement vis-à-vis des alliés, mais plus grave encore, face aux avions de l’ennemi. Si
leur moteur Liberty était un excellent moteur produit en grande quantité, il n’était pas adapté à tous
les modèles d’avions demandés. Leur entêtement à vouloir coûte que coûte l’imposer limita la
production de masse d’appareils efficaces. Ce fut le cas pour le « Fighter » de Bristol et le DH-4 De
Havilland où il fallut redessiner l’avion pour adapter le Liberty. De plus la synchronisation des
mitrailleuses et du moteur posait problèmes !
Le 1
er
DH-4 américain arrive désarmé en mai 1918 et ne sera opérationnel qu’en août, alors qu’il
était prévu au plus tard en janvier. Le DH-4 américain est dépassé par rapport aux avions
Allemands, pourtant sa construction se poursuit.
A la fin de la guerre, l’aviation américaine aura reçu 6287 avions provenant surtout de l’étranger :
4791 de fabrication française, 261 de Grande-Bretagne, 19 d’Italie et 1216 des Etats-Unis. Le 11
novembre 1918, l’aviation Américaine avait 1025 avions sur la zone avant dont 740 au front, soit
environ 10% de la totalité des avions alliés selon
L’industrie américaine a construit 11 000 avions dont 3 000 De Havilland sur les 27 000 promis. Elle a
construit 32 000 moteurs dont 16 000 Liberty (Quand on a une idée en tête !), 8 000 Curtiss et 8 000
moteurs étrangers produits sous licence parmi lesquels figurent Hispano-Suiza et Le Rhône.