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Anecdote historique
Rubrique ouverte à tout membre qui souhaite présenter un épisode historique. Merci de nous
aider à faire vivre cette rubrique. Nous vous présentons ce mois ci l’étude de Robert Dehon,
une étude un peu longue mais très passionnante d’un épisode méconnu que nous ne pouvions
réduire.
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Le milliardaire bruxellois Alfred Loewenstein tombe de son
avion !
Quatre-vingts ans après les faits, cette histoire demeure une énigme : un soir de 1928, le
milliardaire bruxellois monte dans son avion personnel, il quitte Londres pour rejoindre
Bruxelles. Au milieu de la Manche, il disparaît ! Sa chute est de plus de mille mètres, la
surface de la mer a alors la consistance du béton !
(DR)
Le capitaine en huit-reflets, Donald Drew avec Mrs. Spencer-Cleaver
En 1914, Alfred Loewenstein, né le 11 mars 1877, quitte la Belgique envahie par l’Allemagne
pour rejoindre l’armée anglaise à Londres, son travail réside dans l’approvisionnement
d’intendance de l’armée belge retranchée sur l’Yser. Vers la fin de la guerre, ses agissements
sont contrôlés par une commission belge et il doit démissionner… pour récupérer
immédiatement son grade dans l’armée britannique ! Raison pour laquelle il est dorénavant
surnommé «
the Captain
».
Issu d’une famille juive, catholique et aisée, il porte beau. Un flamboyant ‘
sportman
’ et
amateur de chevaux. Après la guerre, il est plus riche qu’avant celle-ci, il se lance dans les
affaires, elles lui réussissent magnifiquement. Il faut dire qu’il est plus que rude en
négociations. Son fleuron est la «
Société Internationale d'Énergie Hydro-Électrique –
SIDRO
». De même, homme de communication avant la lettre, il se construit un carnet de
relations couvrant les meilleurs contacts industriels internationaux. Par la même occasion,
c’est normal, Loewenstein engrange des inimitiés féroces. Gourmand en acquisition
d’industries, des échecs se pointent, deviennent peut-être inquiétants, les vengeances sont
autant de plats froids dans un milieu où être banquier ne signifie pas nécessairement être
financier. Sa tentative de maîtrise de la
Banque de Bruxelles
est sans nul doute ‘son pont trop
loin’.
