Magazine 2A Anciens Aérodromes - page 214

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Des terrains, des avions et des hommes
Une nouvelle rubrique qui vous permettra de
découvrir chaque mois un ensemble de photos sur
nos thématiques de recherche. Cette rubrique est
ouverte à tous, chacun peut y contribuer.
« ORLEANS-SARAN »
Colonel Bernard BARBERON, un homme
d’exception
1944 : En mission en France le Commandant
Bernard BARBERON se trouve à cours de
carburant pour rejoindre Villacoublay où un autre
avion l’attendait. Il survole la région centre, une
région qu’il connaît bien, il sait pouvoir se poser à
Saran, agglomération où il trouvera aisément de
l’essence. Il atterrit sans problème, emprunte un
vélo à un riverain éberlué, fonce chez un garagiste
qui lui prépare un cocktail détonnant de carburant
mélangé pour son avion, le ramène sur l’aérodrome
et l’aide à faire son plein. Il repart au nez et à la
barbe de l’occupant.
Cette anecdote a toujours un succès garanti auprès
de Saranais. Malheureusement, comme souvent
dans ce genre d’aventure les témoins n’ont pas
relevé les indices essentiels. La marque du vélo n’a
pas d’importance mais nous aurions bien aimé
connaître le type d’appareil du Cdt à l’époque. Etait-
il chef du Sq342 « Nancy » au groupe de
bombardement « Lorraine » ou Cdt du GT 1/15 ?
On pourrait déduire qu’il avait un Douglas A20
« Boston ». Aurait-il pu être en mission « pick-up »
pour le SOE (Spécial Opération Exécutive) avec un
« Lizzie » (Westland Lysander) ? Il a raconté que le
« grand Liot » a été un de ces terrains provisoire de
la résistance et qu’il était venu récupérer lui-même
deux aviateurs Anglais dont l’avion avait été abattu
dans le secteur. La résistance avait improvisé un
balisage dans le grand pré derrière la ferme.
Le nom du mécanicien n’est pas connu non plus ;
un bon selon les dires du Cpt – « il m’a fait un
mélange qui convenait parfaitement à mon moteur,
ce qui n’était pas évident. »
Le lieu et la période de 1944 était propice à cet
exploit sans pour autant le minimiser ; l’unité de la
Luftwaffe
de
Saran
était
une
unité
d’approvisionnement qui cultivait des pommes de
terre sur la partie champ de manœuvre de
l’aérodrome avec une paire de bœufs garée dans
un hangar d’avion. Nous n’avons pas de date
exacte ; mais nous savons que depuis juin 1944 le
terrain n’était plus gardé par les « requis » et pour
les allemands de Saran l’urgence consistait à
trouver un véhicule fiable pour rentrer en
Allemagne. Pour preuve le 14 août 1944, deux
Allemands venus d’on ne sait où réparent sous un
hangar un Heinkel 111. Après quelques
démarrages bredouillants et crachotants, un essai
en vol hasardeux, nos deux compères ont décollé
pour ne jamais revenir. Le 10 août les Allemands
avaient détruit toutes les installations de
l’aérodrome. Le 15 août 1944 : Le stab du KG 54
« Totenkopf » arrive à Bricy alors que le 137th RI
« Kansas National Guard de Wichita » de la III°
armée de PATTON libère Orléans.
Cet homme exceptionnel s’est marié le 26 mai 1948
à la mairie de Saigon avec Marie-Thérèse PALU,
« Convoyeuse de l’air » parachutée sur les camps
de concentration libérés par les alliés. Durant la
guerre d’Indochine, elle serait passée par Diên Biên
Phu.
Une femme exceptionnelle pour un homme
d’exception.
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