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Le retour fut moins glorieux. Après les félicitations
des édiles locales, Paulhan décolle à 7h50, effectue
un virage au-dessus d’Arras, et repart vers le N-E
en direction de Douai. Mais trois kilomètres plus
loin, le brouillard refait son apparition et une rafale
de vent le plaque au sol, sur la commune de Saint-
Laurent–Blangy, au lieu-dit « les Chemin-Croisés ».
Le Voisin endommagé, le retour se fit en
automobile !
Circuit européen 1910
L’avant-dernière étape du circuit européen quitte
Douai le 15 août 1910 pour rejoindre Amiens.
L’occasion rêvée pour une foule d’arrageois de voir
passer les concurrents au-dessus de leurs têtes.
Les artésiens se massent dès quatre heures du
matin le long des routes de Cambrai à l’Est et
Bapaume au Sud. Vers 6h30 un aéroplane apparaît
dans le ciel au dessus de Tilloy-lès-Mofflaines mais
se retrouve plaqué au sol par une rafale de vent.
Une partie de la foule présente se dirige vers
Fampoux (9 km à l’Est d’Arras) sur le lieu de
« l’atterrissage » pour constater que ce n’est pas un
concurrent célèbre du circuit qui est victime de
l’accident, mais un aviateur amateur, M. Noël, qui
suit la course « de l’intérieur ». Celui-ci annonce
que les concurrents ont pris la direction de Cambrai
et ne passeront pas dans l’Artois ! Déçus, les
habitants rentrent chez eux. Quant à l’aviateur Noël,
dont l’avion a son hélice brisée, il démontera
l’appareil et le remorquera vers Amiens avec
l’automobile conduite par sa femme qui suivait.
Le lendemain 16 août, c’est le lieutenant Rémy qui
atterrit dans l’arrageois au lieu-dit « ma
Campagne » (lieu que je n’ai pas encore réussi à
localiser précisément !) à bord de son biplan
Farman. Ce militaire du 4
ème
Génie terminait la 3
ème
étape d’une boucle de plus de 500 kilomètres en
sept étapes au départ de Mourmelon-le-Grand,
passant par la Marne, l’Aisne (Vendeuil), le Nord
(Douai), le Pas-de-Calais (Arras), la Somme
(Airaines et Amiens) et retour par l’Aisne (Berry-au-
Bac).
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1911 : création de l’aérodrome
On le voit, Arras a vécu les débuts de l’aviation par
procuration, uniquement comme ville-étape, ne
possédant pas à l’époque d’infrastructure
permanente. Les grands évènements se passaient
à Douai, Lille-Ronchin, Calais-les Baraques ou
encore Amiens.
Au cours de l’année 1911, la municipalité et l’armée
décidèrent de transformer 11 ha d’une partie du
champ de manœuvre Baudimont (actuel quartier
des Blancs-Monts) en terrain d’atterrissage équipé.
Situé à la périphérie Ouest de la ville, entre les
remparts et le champ de course, les abords étaient
dégagés, constitués en grande partie par des
jardins ouvriers, la situation était idéale. La ville vota
en mai 1911 une subvention de 3000 Fr. (env. 9200
euros) pour l’aménagement du terrain et la
participation à l’achat d’un hangar. « L’Aviator Club
artésien » vit le jour à cette période.
Dans la foulée, le comité des fêtes des quartiers de
la cité d’Arras organise une fête aérienne le 15 août
1911 sur l’hippodrome voisin mieux à même
d’accueillir un public nombreux.
C’est l’aviateur Marc Pourpe qui doit assurer les
démonstrations, mais un fort vent de 27 à 32 m/s
l’empêche d’évoluer (une rafale a d’ailleurs couché
le hangar érigé pour l’occasion). Les 2000
spectateurs présents sont mécontents et, en fin
d’après-midi, la gendarmerie doit faire évacuer le
public qui attendait depuis cinq heures.
Le lendemain le vent est tombé et Marc Pourpe
peut effectuer un vol.
Rapport du commissaire de police d’Arras le
lendemain: « J’ai l’honneur d’informer M. le Préfet