Magazine 2A Anciens Aérodromes - page 608

Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Vers 12h45, un projectile éclate au numéro 39 de la rue des Vinaigriers, au coin de la rue Albouy. La vitrine d’une
boulangerie vole en éclats. Peu après, chute d’une deuxième bombe face au numéro 66 de la rue des Marais
devant un magasin. De nouvelles vitres sont brisées. La troisième bombe blesse légèrement deux dames dans la
cour d’un immeuble au numéro 107 du quai de Valmy. Une quatrième bombe, tombée à la rue des Récollets,
n’explose pas (un ‘Blindgänger’ selon la terminologie allemande) et sera récupérée puis désamorcée par des
militaires.
Cela fait, l’équipage allemand largue une longue oriflamme (deux mètres cinquante !) lestée d’un petit sac de sable
en même temps que des tracts. Mais, selon une source, au lieu de disperser ces petits carrés de papiers aux
quatre vents (comme l’a pourtant raconté von Hildessen), le sac de tracts fut largué tel quel et sera récupéré intact
par la police. Ils étaient rédigés comme suit : « L'armée allemande est aux portes de Paris, vous n'avez plus qu'à
vous rendre. (s) von Hildessen ».
Sans avoir été inquiété le moins du monde, le ‘pigeon’ repart vers le nord puis se repose à son ‘nid’ de St Quentin.
Paris a ainsi été la première ville bombardée par un ‘aéronef’ et, au surplus, la première à recevoir des tracts,
symboles du développement d’un nouveau type de guerre : la guerre psychologique basée sur la propagande ».
Von Hildessen sera capturé grièvement blessé l’année suivante près de Verdun. Libéré en 1918, il exploitera une
ferme, s’inscrira dès 1928 au NSDAP et exercera diverses fonctions au NSFK avant de décéder dans les années
’60.
Jean-Louis Roba
Taube capturé exposé aux Invalides. Sa forme explique son surnom de ‘pigeon’
(Coll Jean-Louis Roba)
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