Bulletin n° 43 – novembre 2013
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
Le terrain de Saran est aménagé en 1920. Il est équipé de tous les accessoires et équipements qui
en font un véritable aérodrome. Malgré tout, il est classé « terrain de secours » et rattaché à
l’aéroport de « la ville neuve d’Orly ».
En bas : la rue passe debout, à droite (est) de bas en haut, l’ancienne route de Chartres, en haut à
gauche (ouest) le cercle de localisation.
UN DIMANCHE A SARAN
Les soixante années d’activités aéronautiques de cet aérodrome seront toujours mouvementées,
connaissant des fortunes diverses selon les tracas de l’Histoire. Son existence souvent contestée ne
ternie pas son passé même si certains insistent sur « son rôle secondaire » . Y a-t-il des seconds rôles
dans l’HISTOIRE ? Chacun de ces lieux qui ont été trop souvent le théâtre d’aventures humaines,
parfois tragiques, mettant en cause soit des erreurs humaines soit des incidents mécaniques ont
aussi été des lieux de fête qui rassemblaient des dizaines de milliers de personnes autour d’une
passion commune : l’AVIATION.
Sur la ligne 1 du tramway d’Orléans, au terminus de Bel-Air, en haut du faubourg Bannier à Saran, le
« Wattman* » déversait le dimanche quelques-uns des 68 000 orléanais curieux de voir les avions
évoluer sur leur aérodrome.
*Nom donné au conducteur des tramways électriques. A Orléans, avant d’être électrifiés, « les
trams » étaient hippomobiles. L’électrification des lignes a suscité diverses réactions négatives.
Cependant au début du siècle dernier le tram d’Orléans transportait 5 millions de voyageurs par an.
LES DIFFICULTES DE L’INNOVATION
Si les avions, les terrains et les hommes de l’aventure de l’aviation nous paraissent aujourd’hui
évidents tant par la rapidité des progrès techniques que par le succès de leurs appareils et de leur
implantations régionales, Voisin à Paris, Garros à Vincennes, Blériot et Farman à Etampes et Esnault
Pelterie à Boulogne, il en est d’autres qui n’ont pas connu la réussite et la notoriété dans leur ville ou
village, ni ailleurs non plus. Quant aux terrains, les villes n’ont pas toutes eut la chance d’héberger un
pionnier avionneur et ensuite de se trouver sur le trajet des lignes nationales et internationales
tracées arbitrairement, qu’elles soit civiles, militaires ou les deux. Des terrains, même anciens, lieux
des premières expériences aéronautiques ont été abandonnés ; soit trop petits, trop près des villes,
mal exposés ou ayant double activité comme les champs de manœuvres militaires, polygones de
tirs ou hippodromes. Pour Orléans, et ce n’est pas un cas isolé, le terrain de Saran pourtant
idéalement placé (proche de Paris, sur les routes du sud/ouest) ne sera pas retenu comme escale
