Magazine 2A Anciens Aérodromes - page 765

Bulletin n° 43 – novembre 2013
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
Des terrains, des avions et des hommes
La troisième dimension (partie 2)
Par Jean-Claude Carpentier
1910 : LES AVIONS DE L’ARMEE
L’aéronautique civile et militaire devient un spectacle rentable et très couru avec de nombreuses
fêtes aériennes sur des terrains d’aviation improvisés ; champs de manœuvres, polygones de tir,
hippodromes ou simples prairies suffisamment vastes et plates aux abords des villes ou dans des
petits villages où un passionné avait pouvoir de l’organiser. Ce sont les réglementations des
instances concernées qui concentreront les exhibitions, fêtes aériennes et expériences
aéronautiques sur des terrains spécialement aménagés pour les courses d’aéroplanes : les
« Aérodromes ». Pour la ville d’Orléans les pilotes civils et militaires évoluent aux Groues et à
Cercottes où les terrains non clôturés ne sont que des « champs de manœuvres militaires » sur
lesquels les autorités militaires ont un temps toléré les expériences aéronautiques des civils et adapté
leurs propres exhibitions. En 1910 ces terrains ne correspondent plus aux exigences et
réglementations en vigueur.
Les « GROUES » : FRANTZ sur SAVARY
TRACTATIONS ET MARCHANDAGES
De 1896 à 1907, la situation est confuse entre la ville et les autorités militaires où, de conventions en
délibérations échelonnées et hasardeuses, on assiste à un véritable marchandage entre les édiles,
le ministère de la guerre et Georges CLEMENCEAU lui-même. L’affaire démarre réellement quand le
28 décembre 1909 il est question de recevoir un régiment de cavalerie au V°CA à Orléans (ou à
Gien …?) Là, il est réclamé à la ville une subvention de 800 000 Francs pour le casernement dudit
régiment et un champ de manœuvres.
Une manœuvre, la ville ne va pas s’en priver. Elle annonce aux autorités militaires qu’elle souhaite
récupérer SON terrain de l’Île Arrault prétextant en plus que les convois militaires casernés au nord
de la ville doivent la traverser pour accéder au terrain et que cela nuit à la circulation en ville et à la
tranquillité des habitants.
Le ministère de la guerre n’y voit pas d’inconvénients si la ville d’Orléans met à la disposition de la
garnison un espace suffisant et accessible pour recevoir les militaires présents et à venir.
La ville fera une demande aux domaines pour un futur champ de manœuvres englobant une zone
à exproprier en vue d’y créer un « Champ d’Aviation ».
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