Bulletin n° 48 – avril 2014
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
2014-2018
Commémorations de la Première Guerre mondiale
Nous présenterons sous cette rubrique des articles sur la Première Guerre mondiale et nos projets à
venir durant ces quatre années de commémoration.
Incidents aériens frontaliers en 1913-1914
L’Albatros de Croismare
J-L Roba
L’Albatros s’est moins bien posé que son prédécesseur.
(Coll. Jean-Louis Roba)
Le dernier incident aérien connu avant le début de la Grande Guerre eut lieu le 3 février 1914, soit
six mois avant la déflagration mondiale. Ce matin-là, deux biplans de la section de Metz auraient
reçu l'ordre de se livrer à des reconnaissances dans les environs de Sarrebourg. L'un des appareils,
piloté par l’Oblt Thelen, revint à Metz dans le courant de l'après-midi tandis que l’autre, égaré, dut
atterrir en France.
Selon l’excellente relation d’un journal français d’époque : «
C’est sur le territoire de Croismare, à
mille huit cents mètres de Chanteheux, sur une crête qui s'élève entre la ferme de Champel et celle
de la Basse-Rappe, distantes de six kilomètres de Lunéville, qu'à 11h50 un biplan militaire allemand
monté par deux officiers en uniforme vint atterrir en plein champ.
L'atterrissage fut violent. En prenant contact avec le sol français, le biplan eut son avant-train
complètement brisé, ainsi qu'une pale d’hélice. Les aviateurs étaient indemnes. Au grand
étonnement d'un employé de la verrerie de Croismare, seul témoin de leur arrivée, ils descendirent
de l'appareil. Les deux officiers s'informèrent en allemand du lieu ou ils se trouvaient. Mais l'employé
ne parlant pas allemand et les officiers ne comprenant pas le français, on ne put s'entendre.
L'employé de la verrerie s'empressa de courir prévenir M. Thomas, maire de Chanteheux. D'autre
part, un des deux officiers, pendant que l'autre gardait l'appareil, se rendait à Croismare. On le
conduisit auprès du maire, M. Vuillemin
». Tandis que les deux maires téléphonent aux autorités
civiles et militaires de Lunéville, une foule de quelque deux cents personnes envahit le champ.
L’officier resté sur place n’a rien à craindre. Il n’y a aucune hostilité, ces nouveaux arrivés étant
venus pour contempler l’avion.
