Bulletin n° 48 – avril 2014
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Association ‘’Anciens Aérodromes’’
anciens-aerodromes.com
Site Eolys - Aérodrome de Merville -Calonne LFQT
prêter à confusion…Nous arrivons innocemment au mess à l’heure du déjeuner, aucun écho ne
parvient à nos oreilles et notre escapade n’aura pas de suite fâcheuse …Merci, chers inconnus de
la 5/72 …
A leur sujet, les divers aléas des missions de nos aviateurs faisaient parfois qu’elles se prolongeaient
plus que souhaité, et il arrivait qu’ils se pointent au mess off (situé en ville, lui aussi) sans avoir eu le
temps de se rafraîchir et de changer de tenue. Cela agaçait quelque peu certains officiers Terre,
très « smart » dans leur tenue mastic, parfois avec un stick sous le bras. Conscients de cette gêne,
nos aviateurs, s’étant donnés le mot, arrivent un beau jour au mess off, au milieu du repas, en
vêtements de vol bien crados, hirsutes, pas rasés, trainant les pieds en ayant l’air de porter toute la
misère du monde, parlant fort, et de plus paraissant légèrement « partis », chacun d’eux portant
sous la manche droite une petite branche d’arbuste... Inutile de préciser que cela jeta un certain
froid dans le mess …Mais l’humour reprit bientôt ses droits, mis à part quelques éternels coincés, et
l’histoire se termina devant le bar.
Devant ce fameux mess, peu de temps avant que l’EALA n’aille écumer d’autres cieux, on vit fleurir,
un beau matin, une stèle en pierre avec au sommet le daube (lézard des sables) en argile
représentant l’insigne de l’unité, et une plaque où était gravé ces mots « Au personnel de l’EALA
5/72, la population de Colomb-Béchar reconnaissante ». Certaines mauvaises langues insinueront,
par la suite, que ce monument fut érigé, nuitamment, par les pilotes de l’escadrille eux-mêmes. Une
stèle identique (ou est-ce la même ?) existe sur la base de Cambrai. L’escadrille était parrainée par
la 12ème Escadre. Doit-on y voir une tradition ?
Revenons à Bou Hamama, d’où en fin d’année je vois partir les SO.4200 du 701ème. Les tirs se font à
partir de plateformes fixées sur des camions GMC et de nuit, ce qui fait très joli. Le résultat des vols
n’était hélas pas à la hauteur des ambitions : l’engin, après de gracieuses cabrioles, échappait au
contrôle et se plantait en zone interdite. D’où, certainement, une des raisons principales d’interdire
la circulation dans ce secteur. Parfois l’un des engins tirés allait flirter avec la frontière marocaine
(faut-il y voir là le pourquoi de précoces cheveux blancs sur la tête de certains officiers de tir ?). Et
pourtant, elles avaient de la gueule, ces fusées, arrimées sur les camions, lors des défilés traditionnels
dans la garnison.
Toucan AAC1 : appartenant au GSRA 78 de CB Léger (photo J.Brugaro)
