Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Reprenons nos échanges autour du phare de guidage ;
Pierre-Alain :
« Pour avoir passé plus de dix années sur la BA 133 entre 1971 et 1984, il y avait un phare sur le château d'eau de
la base (alvéole sud-ouest où est stationné l'escadron 3/3 "Ardennes"). Ce phare fonctionnait tous les soirs et
"émettait" une lettre en morse.
Je ne sais pas s'il est toujours en fonctionnement. »
Bernard :
« Avant la généralisation de la radio et des moyens de navigation qu'elle a permis de développer, cette dernière se
faisait de nuit à partir de balises, aussi bien pour la circulation civile (phare de la Tour Eiffel pour les trajets
Londres-Paris par exemple) que pour la navigation militaire. »
Thierry :
« Le sujet est connu des spécialistes, et Pierre Lauroua m’avait dit qu’il tenait à cœur de quelques anciens.
Dans les années 30, la gonio et les radiobalises en étaient aux balbutiements. Le plan Saconney lancé en 1919
prévoyait l’aménagement de routes aériennes équipées de phares de guidage, là où l’on pouvait hésiter sur la
navigation. Ils n’étaient pas liés aux aérodromes, ils pouvaient se trouver en pleine nature ou en pleine ville,
comme au sommet de la Tour Eiffel. C’était des phares tournants, comme pour la navigation maritime.
Il en reste très peu de vestiges ; je n’ai pas la liste.
Il serait certainement souhaitable de les sauvegarder
si le
coût n’en est pas trop élevé, peut-être en leur trouvant une nouvelle utilité.
Par ailleurs, sur les aérodromes, il y avait souvent au sommet de la tour, dans les années 30, un phare
d’atterrissage. Celui d’Aulnat était encore en place dans les années 80. Très directionnel, il servait à éclairer le
cercle d’atterrissage qui était au milieu du terrain, ou à indiquer le point de toucher le plus favorable. Lindbergh
s’est posé au Bourget dans ces conditions.
Enfin, aux abords des aérodromes, et autant que je sache ce n’est pas caduc, on a installé des phares de danger,
sur des obstacles où le balisage par feux rouges n’était pas suffisant (à Belfort-Fontaine, c’était un pylône dans un
bois). Ils peuvent avoir d’autres fonctions en plus. On aurait tendance depuis quelque temps à leur préférer les
feux à éclats. Mais ceux-ci ne doivent pas pouvoir être confondus avec ceux des seuils de piste, ce qui n’est pas
toujours évident.
Je dois aussi citer les phares de rejointe, que je connais mal, et qui sont remplacés par les feux à éclats.
Il faut dire que le phare de la Tour Eiffel, qui avait été supprimé lors de travaux au sommet, a été rétabli à la
demande de l’aviation civile. En fait il est remplacé par quatre phares qui couvrent chacune un quart de cercle. On
peut le voir tourner toutes les nuits, et il est visible à près de 50 km. »
Jacques nous transmet un document très bien fait paru sur Aérostèles il y a environ deux ans :
« Concernant les phares aériens, c'est un petit peu également un sujet de recherches vu que c'était la base de
mon métier, l'ancêtre de la navigation en voie aérienne. Le temps donc de scanner quelques documents récupérés
dans le Guide Aérien Michelin de 1930.
J'ai fait une fiche il y a 2 ans dans Aérostèles
:
J'en avais également repéré un autre, le long de de la ligne TGV sur LYON près de MARCHESEUIL (21), en bord
d'une petite route que j'estime sensiblement en 47.09.15 N / 4.20.51 E: si quelqu'un, de la région, peut aller vérifier
? »