Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Témoignage
Andy ROONEY’s STORY
Andy ROONEY est journaliste au “The
Stars and Stripes”. Il a un bureau en
Angleterre d’où il écrit ses articles sur ce
qu’il voit, entend et rend compte de ce qui
se passe en Angleterre et parle avec les
équipages des « fortress », des missions
de bombardements en Allemagne, des tirs
de la « Flak » et des combats aériens. Il
est frustré, en proie à l’introspection ; lui,
bien à l’abri, au chaud, dans un bureau,
alors que tant de jeunes compatriotes
partent au « casse pipe » tous les jours.
Sur la photo il présente son article à l’équipage
du « Mission Belle »
Sept journalistes comme lui culpabilisent, ensemble ils prennent la décision de suivre une formation de mitrailleur
et comme d’autres célébrités du « show biz » et du cinéma** décident de participer à l’action et faire partie d’un
équipage de ces fameux bombardiers. Ne plus être que des comptables des 5 à 6% de perte. 15 à 20% des pilotes
rentrent chez eux après 25 missions. La 26
ème
mission de l’équipage du « Menphis belle » voyait leur retour au
pays avec leur appareil aujourd’hui restauré. Malheureusement la plupart des aviateurs de la 8th AIR FORCE
étaient soit KIA, MIA ou POW avant la 15
ème
mission.
ANDY a volé sur le B-17 « BANSHEE » du 360th bomb group
pour une mission en Allemagne sur Wilhemshaven pour
bombarder les usines « Focke Wulf » particulièrement bien
protégée par la flak et les chasseurs de la Luftwaffe. Pendant
cette mission le B-17 a été touché, un mitrailleur a sacrifié ses
gants pour obturer un trou dans le plexiglas ; il a perdu deux
doigts à cause du gel.
Noze Art du « BANSHEE »
Le tuyau percé du masque à gaz du navigateur gelait aussi, ANDY a été lui chercher un kit de secours. Les
déplacements à bord étaient compliqués par l’enchevêtrement de câbles et fils avec en plus le chargement des
bombes et munitions ; ANDY retira son blouson pare-balles pour mieux circuler et pendant le trajet il préféra
s’asseoir dessus pensant à tort que le danger ne pouvait venir que d’en dessous (sic). Il s’aperçu lui-même de son
erreur quand il vit les chasseurs Allemands rapides, presque intouchables virevolter par-dessus et par-dessous
tirant de toutes part. Il dira – « ces machines de destructions, minuscules, objectifs impossibles qui disparaissent
sous la nuée aussi vite qu’ils étaient venus. » Pendant la mission il ne parle pas de sa peur. Paradoxalement c’est
après coup qu’il y pense mais au moins là il a quelque chose à raconter et à écrire et maintenant il sait de quoi il
parle ; il est dorénavant reporter de guerre et son métier il l’apprend sur le terrain comme l’ont fait avec lui Gladwin
HILL de « l’associated press » et Bob POST du « New York Times. ANDY raconte un moment particulièrement