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Très vite la nécessité d’armer les appareils est
apparue cruciale; c’est sur ce point que le
Commandant Estienne a concentré tous les
efforts de son service d’aviation militaire pour
équiper le pilote et son aéronef d’armes et
d’instruments propres à assurer leur sécurité et
leur défense. Seul, le pilote était gêné pour
piloter et manier une arme efficace ; des
aménagements nouveaux et des avions biplaces
permettront d’adjoindre un mitrailleur au pilote.
A B
C’est à Vincennes au lieu-dit ‘
’polygone de la
Maison Blanche
’’ que cinq aéroplanes furent
livrés au Commandant Estienne qui crée un
terrain d’aviation sur une pelouse de 700 à 800
mètres de long sur 100 à 250 mètres de large et
sur laquelle l’entrepreneur parisien CHASSIN
construit un hangar central avec d’un côté un
atelier et de l’autre des bureaux, les travaux
débutent en février 1910 et se termine six
semaines plus tard. L’artillerie laissera à la
disposition de l’escadrille un ancien bâtiment et
un magasin d’essence. Il y avait deux biplans
Henry Farman moteur Gnome de 50 cv, deux
biplans Wright moteur Wright-Bariquand de 30
cv, un Blériot monoplan moteur Anzani de 50
cv. Dix pilotes volontaires, officiers de
différentes armes : artillerie, infanterie,
infanterie coloniale et génie piloteront ces
appareils après une formation dans les écoles
civiles existantes. Ces pilotes sont les
Capitaines MADIOT, MARIE, ETEVE, les
lieutenants BELLANGER, CLAVENAD,
JOST, FEQUAND, SIDO, AQUAVIVA,
CAMERMAN. Le génie voit d’un mauvais œil
ce nouveau service ; tout ce qui touche
l’aéronautique
militaire
est
sous
sa
responsabilité. Même s’il se désintéresse des
aéroplanes réservés selon l’avis de ses
responsables à un sport dangereux et inutile,
c’est un budget important qui leur échappe.
L’aérostation de Chalais-Meudon a grand
besoin de moyens pour entretenir, moderniser
et adapter ses infrastructures et son matériel.
Dès lors les officiers et techniciens du génie ne
cesseront de harceler le Commandant Estienne
sur ces innovations, ses projets et même sur ses
résultats. Seuls des records établis par ses
pilotes feront taire les critiques.
CD EDF B
Avant l’établissement officiel de l’armée de
l’air, le génie reprendra à son compte tout ce
qui concerne l’aéronautique militaire y compris
les aéroplanes qui évoluent et s’imposent
comme étant l’élément indispensable à une
armée moderne. Le colonel Estienne conservera
son escadrille d’artillerie dans un service
renommé « laboratoire autonome d’aviation
militaire » et ses travaux concernant
l’armement embarqué et l’organisation des vols
de reconnaissance et d’observation au service
de l’artillerie qui apporteront vis-à-vis du génie
une concurrence profitable à l’aviation.
L’idée des ingénieurs de Vincennes est de
coupler le fonctionnement du percuteur d’une
mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm à l’action de
l’hélice. Raymond Saulnier étudiera le tir
synchronisé d’une mitrailleuse dans l’axe d’un
Morane-Saulnier type L « Parasol » à travers le