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La propulsion à réaction n’avait pas laissé
indifférent Albert SPEER le nouveau ministre
de l’armement qui avait convaincu GOERING
lui laissant la paternité de la formule 3 x 1000
(1000 kg de bombes à 1000 km à 1000 km/h) :
Go 229 « Gotha » des frères HORTEN. Les
bombes volantes V1 et les V 2 ne trouvaient
pas leur plein emploi, à cause des sabotages,
des bombardements alliés, usines et aires de
lancement et surtout de la mise au point de leur
guidage n’était pas au point. Il était même
question de les faire diriger par un pilote qui se
serait éjecté au dernier moment. Les grands
espoirs se focalisaient surtout vers le Me
262 « Schwalbe », les grandes séries de He 162
« Volksjager », des chasseurs rapides et
maniables dont les fabrications étudiées en
période de pénurie ne demandaient pas trop de
matériaux stratégiques et le fameux Li P5
« Diana » du docteur LIPPISH qui lui est resté
à l’état de projet. Les chasseurs ont toujours eut
la préférence au sein de la Luftwaffe, les autres
appareils n’étaient que des avions de transport
bien moins prestigieux. Le seul bombardier
sérieux était fabriqué en France à Suresnes ; le
He 274, 2 exemplaires sont sortis de cette
usine, assemblage terminé par la France, pour
son armée de l’air. Bien d’autres projets étaient
prêts dans les bureaux d’études des
constructeurs Allemands qui n’avaient pas su
faire valoir au bon moment l’avantage
technique de la propulsion à réaction. Hélas il
était déjà trop tard, même si Speer poussait
Willy Messerschmitt à finaliser son Me 264,
l’armée US avait déjà franchi le Rhin et les
russes étaient à 50 km de Berlin
Dans la villa de Goering, c’est Dietrich PELTZ,
Generalmajor délégué par Goering, pour le
commandement de la défense aérienne du III°
Reich, qui reçoit son ami Hajo Herrmann et le
Generalleutnant Adolf Galland « l’Experten »
préféré de Hitler qui à cette époque n’entrevoit
pas d’issue positive dans les projets désespérés
utopiques de ses collègues et de sa hiérarchie.
L’exposé du plan de Herrmann est plus un
dialogue acquis avec son ami Dietrich qu’une
proposition soumise à approbation. Son plan est
simple : 1500 BF 109 sacrifiés, allégés armés
d’une seule mitrailleuse de 13 mm, 800 pilotes
à l’abordage des forteresses des alliés et
s’éjectent au dernier moment. Pour détruire une
forteresse, il faut l’atteindre dans les parties les
plus fragiles de sa structure ; la queue, le
fuselage ou le cockpit. Le pilote rentré indemne
de sa mission repart avec un nouvel appareil. Il
estime que les pertes en homme ne seront pas
supérieures à celles subies lors d’un combat de
harcèlement classique. Affirme que la surprise
et la brutalité de l’attaque fera un dégât
considérable tant sur les avions de la 8
ème
air
force que sur le moral de l’ennemi. Il compte
bien avoir le soutien des Me 262 de la JG 7
d’Adolf Galland.
Pas de dupe, personne pas même Hitler n’ose
prendre la décision d’un tel ordre ; c’est
Goering qui demandera dans les écoles de
pilote des volontaires pour des missions
spéciales et dangereuses « Sonderkommando »
par le biais d’un ordre du jour « top secret » qui
doit être détruit après réception.
Le 8 février 1945, la décision est prise de lancer
l’opération « WEHRWOLF », 2000 bénévoles
ont répondu à l’appel de Goering, parmi eux
son neveu, des as de célèbres escadrilles et des
désespérés tel Claus Hahn, 16 ans, qui a tout
perdu après le bombardement de sa ville.
C’est Hajo Herrmann qui commandera le
« Sonderkommando ELBE » composé d’un
Geschwader de 3 Gruppen de 45 pilotes formés
avec les JG 300, 301 et 302. Il devra se
contenter de 150 Messerschmitt Bf 109 G10, Bf
109 K1 et 59 Me 262 de la JG/7 de
« l’Experten » Adolf Galland. 250 pilotes
seront formés par le Mjr Otto Koehnke (ami
personnel de Hajo qui a perdu un pied au cours
d’un combat aérien ; pour qui cette promotion
est inespérée).