Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Mémoire d'aérodrome
Bordeaux-Mérignac et la Résistance
Pierre Pécastaingts
Comme Aulnat (voir le précédent numéro) le terrain de Bordeaux-Mérignac détient un titre de "première piste en
dur", ici la première en France destinée à l'aviation commerciale, actuelle 11/29. Il a surtout la particularité rare
d'abriter à la fois un aéroport international, une base aérienne militaire, un Pélicandrome, des unités aériennes des
Douanes, de la Sécurité Civile et de la Gendarmerie, ainsi que des usines d'assemblage et de maintenance
aéronautique.
Profitons de ce dernier point pour aborder aujourd'hui un thème peu médiatisé, celui du personnel des usines
d'aviation et de l'administration tués pendant la seconde guerre mondiale.
Le lien entre Mérignac et la Résistance remonte au 17 juin 1940 car c'est de là qu'est
parti pour Londres le général de Gaulle, d'où il a lancé son appel le lendemain. Une
plaque au niveau des arrivées dans le hall A de l'aérogare rappelle ce fait qui est
également l'objet d'une stèle située dans le quartier de Beutre, devant une entrée de la
base aérienne 106, remplacée en 1990 et dont on ignore le sort de la plaque originale.
L'ancienne plaque :
Sur l'emprise actuelle d'EADS-Sogerma, héritière de la Société Nationale
de Construction Aéronautique du Sud-Ouest (SNCASO) est érigé un
monument sur lequel 78 noms sont gravés, évoquant 39 fusillés, 20
morts en déportation, 19 tués dans diverses opérations militaires. Ce
serait en France le plus important mémorial dédié aux travailleurs de
l'aéronautique.
La plupart des fusillés ont été exécutés en 1941 et 1942 au
camp de Souge tout proche.
Ce monument inauguré le 16 novembre 1946 était initialement
situé dans le quartier de Bacalan, devant les anciens locaux de
la SNCASO, autrefois usine Dyle et Bacalan, il pourrait à l'avenir
être rendu plus accessible au public.
