Magazine 2A Anciens Aérodromes - page 293

Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Les avions Canton-Unné n’ont pas dépassé le stade expérimental, ils étaient pilotés à « Port Aviation » par
LHOMMEDE et CANTON lui-même ; 1 janvier 1910, CATON vole plusieurs fois : 700 m, 800 m puis 2 Km à 10 et
20 m d’altitude. Le même mois il fera plusieurs fois le tour du terrain le 21 janvier le terrain est inondé pendant un
mois; le 16 mai 1910, Lhommede sur Canton-Unné fait quelques tours. LADOUGNE emmène sa femme. DUFOUR
sur Voisin emmène un passager. 8 juin 1910, Emile DUBONNET met au point le nouveau Tellier, le Canton-Unné
chute et prend feu, Lhommede s’en tire indemne.
Georges Henry Marius CANTON et Pierre Georges UNNE étaient des ingénieurs qui avaient déposé un brevet de
moteur innovant réservé aux aéroplanes. Ce moteur était calculé pour obtenir une puissance presque égale à son
poids ( 50 cv pour 55 Kg) ce qui pour l’époque correspondait aux besoin en aéronautique. Il faut savoir q’un moteur
de 60 cv pesait plus de 150 Kg quand un aéroplane de toile et de bambou pesait moins de 300 Kg. Un moteur de
ce type condamnait le décollage de ce genre d’appareil. La nouveauté de ces ingénieurs c’est le moteur « Obus »
nom qui lui est donné en fonction de sa forme particulière due au positionnement des 7 cylindres parallèles en
barillet. Ils demanderont à Salmson, réputé pour la précision de ses productions qui à l’origine était bien loin des
moteurs à explosions.
Le Salmson (canton-unné) type A séduit par ses performances, le B augmente la puissance à 55 cv par simple
augmentation du régime, le C , sans soupape produit 60 cv pour 75 Kg, le D, 65 cv par augmentation du régime,
puis vient le E, 9 cylindres au lieu de 7 ………etc, voire.
Ce type de solution apparemment avantageuse a aussi été expérimenté par Gnome. Elle sera abandonnée à
cause de la faible longévité des moteurs due aux frottements engendrés par les bielles qui provoquent des
échauffements indésirables.
Salmson, toujours avec Canton-Unné développera un moteur plus classique de 7 cyl en étoile fixe refroidi par eau.
En 1912, un 9 cyl de 110cv coûtant 18 000 F fait ses débuts à Monaco sur un canard Voisin N°3 piloté p ar M
COLLIEX et sur un Sanchez-Beza N°6 piloté par J BENOIST. Pendant toute la durée du premier conflit
mondial, Salmson s’imposera pour la motorisation de l’aviation militaire aux cotés de Gnôme & Rhône et Renault
avant de fabriquer, sur la demande de l’état des pièces détachées destinées à l’aviation, pour Lioré & Ollivier, puis
des avions eux même étudiés au bureau d’étude avion de Billancourt par l’ingénieur René MOINEAU qui après les
résultats satisfaisants du « Sopwith 1 1/2 Strutter » (300 construits par Salmson) donnera naissance au Salmson
Moineau « SM 1 ». L’histoire ne dit pas si les sieurs CANTON et UNNE ont d’une façon ou d’une autre participé à
l’aventure de la construction aéronautique de Salmson.
Salmson Moineau SM 1
Sesquiplan triplace de reconnaissance
On le cite équipé d’un moteur Canton-
Unné 9A de 120 cv ou d’un Salmson P9 de
150 cv
- « Le génie est le hasard de la technique et la technique de ce hasard. »
Louis GAUTHIER
Sources :
-et-unne-aviation-france-9920.htm
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