Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
3
En novembre 1911, Monsieur DUFOUR dispose dans ses hangars de :
- deux biplans, dont un monté par LEGAGNEUX lors de la Grande Semaine de l’Aviation Lyonnaise en
mai 1910 et un second pour l’école de pilotage
- un petit monoplan.
Que s’est-il passé à l’automne 1911 ? le 16 octobre 1911, Monsieur L. DEMAILLE, Directeur de l’Ecole Pratique
d’Aviation du Sud-Est à Loyettes-Aviation, informe la municipalité de l’installation de son école qui dispose de
quatre aéroplanes et de l’organisation d’une fête aérienne les 11 et 12 novembre, sur un terrain de particulier.
Au cours de ce meeting, plusieurs aviateurs essayèrent de s’élever, mais ils rouleront sur plusieurs centaines de
mètres. Seul BEARD, un bugiste, sélève à 400 mètres de hauteur, traverse le Rhône, revient par Blyes et
atterrit à son point de départ sous les applaudissements de la foule.
Paul MAYET dans son historique ‘’l’Aviation à Loyettes’’, nous parle de cette époque :
« Les anciens peuvent se souvenir des pilotes instructeurs : VALLET, FOUIN, ALLAVOINE et CHARPIAT, qui
ne partirent qu’en 1914. »
De nombreux constructeurs se pressent à ‘’Loyettes-Aviation’’, en vue de créer leur école de pilotage : Joseph
BARROU, Charles AUDENIS, etc…
Avec la déclaration de guerre, au cours de l’été 1914, l’activité aérienne s’interrompt.
Au cours du premier semestre 1918, un ordre de réquisition des terrains est prononcé par l’Armée en vue de
l’extension sur des terrains à Loyettes d’une annexe de l’Ecole d’Aviation VOISIN implantée à Ambérieu en
Bugey (Ain). Les fossés sont comblés, les haies arrachées, une partie de la plantation de 10 000 pins d’Autriche
réalisée par la municipalité au début du siècle est coupée, des travaux de nivellement effectués. Ces
implantations sont réalisées aux lieux-dits ‘’La Mière’’ et ‘’La Gaillarde’’, à la limite des communes de Loyettes et
Saint-Vulbas. Des hangars démontables et des baraquements sont édifiés en bordure de la route de Loyettes à
Lagnieu.
Paul Mayet dans son historique ‘’l’Aviation à Loyettes’’ cite :
« Les gamins de l’époque s’extasiaient devant les aéroplanes Voisin à hélice en arrière du pilote, les Caudron,
les Nieuport et les Blériot. Ils n’allaient pas vite ces ‘zincs’, mais quelles acrobaties ils permettaient aux casse-
cou comme MONEGO, DEVILLERS, BLEUZE et d’autres. DEVILLERS se payait même le luxe de chasser les
perdrix en faisant du rase-mottes. Souvent du bois cassé, pas d’accidents graves. Sauf quand l’appareil de
DEVILLERS tomba dans le Rhône, à la hauteur de la ferme Grange-Rouge. Le moniteur se sauva à la nage
mais l’élève paniqué se noya. »
Au 1
er
octobre 1918, l’Ecole d’Aviation Voisin d’Ambérieu en Bugey compte 27 officiers, 1054 hommes de
troupe, 600 civils dont 154 hommes, 264 femmes et 182 troupes indigènes, soit un total de 1681 personnes. A
cette date, 480 élèves-pilote qui sont à l’entraînement en vue d’obtenir leur brevet de pilote militaire disposent
de 152 appareils, principalement des Voisin.
L’école annexe de pilotage de Loyettes est commandée par le lieutenant LADOUGNE. Sur ce terrain d’aviation
évoluent des appareils de type ‘rouleur’ aux ailes coupées.
Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, une grande partie des terrains fut restituée aux propriétaires.
Seule, une bande de terrain resta acquise à l’Armée pour l’atterrissage des avions de l’Ecole de pilotage
d’Ambérieu en Bugey.
A suivre …