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L’aérodrome du mois
Aérodrome municipal d’AVIOLES
Pour ce mois d’avril, voici l’histoire étonnante d’un
petit aérodrome totalement inconnu du grand public
et de beaucoup de spécialistes.
Il a pourtant eu son heure de gloire à la fin des
années 30 dans les services administratifs de l’Etat,
du Ministère de l’Air aux services départementaux
des Ponts et Chaussées, en passant par les
collectivités territoriales, les Chambres de
Commerce et les aéro-clubs propriétaires
d’aérodromes.
L’histoire débute le 4 juillet 1935 par l’adoption
d’une loi établissant des servitudes spéciales dites "
servitudes dans l'intérêt de la navigation aérienne ".
Elles s’appuyaient sur un zonage ceinturant
l’aérodrome d’anneaux d’égale largeur (courbes de
niveau), à l’aplomb desquels la hauteur des
obstacles ne devait pas dépasser un seuil de plus
en plus élevé que l’on s’éloignait du périmètre de
l’emprise. Une prise en compte de l’importance de
l’aérodrome était prévue, et la loi définissait aussi,
et c’était une vraie nouveauté, des axes d’envol ou
d’atterrissage se substituant aux polygones
utilisables dans toutes les directions.
Une première loi de 1924 prenait déjà position en
faveur de la liberté de survol des propriétés privées
dans la mesure où l’usage de celle-ci "n’entraverait
pas l’exercice du droit du propriétaire". Mais
l’appréciation finale était toutefois laissée aux juges!
Avec cette nouvelle loi proposée par le député
CHAULIN-SERVINIERE, les libertés et obligations
des riverains et des pilotes devenaient les mêmes
partout sur le territoire.
Afin de pouvoir appliquer ce texte, il fallait établir
une cartographie précise « en 3 dimensions » de
chaque aérodrome et des environs. Cette mission
fut confiée aux gestionnaires de chaque terrain.
Pour ce faire, et pour que les résultats soient
homogènes et utilisables facilement, un dossier-
type fut établi par Ministère de l’Air, Direction des
Travaux et Installations, 3
ème
bureau, 1
ère
section
( !).
Ce dossier comprenait :
•
Un plan à l’échelle 1/50000
•
Un plan à l’échelle 1/10000
•
Un mémoire explicatif et descriptif
•
Un plan d’extension à l’échelle 1/10000 qui
doit être produit toutes les fois que
l’aérodrome comporte une extension
décidée
Le gestionnaire de l’aérodrome avait 2 solutions de
présentation possibles :
1. Le plan comporte des courbes de
niveau de mètre en mètre dans la
zone de 500 mètres et de 5 mètres
en 5 mètres dans la zone de 500
mètres à 2000 mètres (avec
éventuellement des intercalaires de
0,50
m
et
de
2,50
m
respectivement
lorsque
l’équidistance
graphique
est
supérieure à 2 cm). Les courbes
sont tracées avec une précision de
0,25 m en altitude. Pour connaître
la hauteur tolérée pour les
obstacles il suffit de déduire de la
côte-limite l’altitude indiquée sur les
courbes de niveau.
Par exemple :
•
Côte-limite = 60
•
Altitude = 40
•
Hauteur autorisée
= 20