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perdues. Au téléphone, Zeitzler informe le Führer
que la situation à Stalingrad est désespérée, les
Russes ont enfoncé six kilomètres des lignes
allemandes incapables de se battre à cause de la
faim et du froid. La nouvelle atteint profondément le
Führer qui espérait conserver une force à
Stalingrad qu’il aurait ensuite libéré……. »
Extrait du journal de Goebbels
- 50°Fahrenheit
« Moro » et « Tatsi » sont maintenus hors d’atteinte
grâce à la 3
ème
armée Roumaine soutenue par les
avions du II./SG1. Quand le temps le permet, les Ju
52 livrent de l’essence et des munitions sur les
terrains avancés. On fait flèche de tout bois, par un
froid de moins trente degrés, les cent vingt He 111
transformés en avions de transport livrent du
ravitaillement accompagnés d’une escorte de
chasseurs du III./JG3 et du I./ZG1. Les « Stuka » de
Rudel effectuent jusqu’à dix sept sorties par jour.
En décembre, le front élastique oblige la Luftwaffe à
renoncer à plusieurs de ses terrains de la poche,
seuls « Moro » et « Tatsi »sont préservés. Pitomnik
est constamment sur la brèche, le 4 janvier, 608
tonnes y sont déchargées ; c’est un exploit mais
nettement insuffisant. Le 9 janvier on racle les fonds
de tiroir. Les Fw 200* du KG 40 arrivent de
Bordeaux-Mérignac via la Norvège et forment une
unité spéciale le K.Gr.Z.b.v. 200; ils transporteront,
eux aussi, 36 t de fret dans la poche de Stalingrad,
emportant des conteneurs dans leur soute à
bombes. Ces avions, parfaits pour leurs missions
d’origine sur les autres fronts révèleront leur fragilité
par température négative extrême ; les incidents
sont nombreux, ces avions surchargés devant se
poser sur des pistes enneigées déformées par des
congères et trous d’obus sont souvent victimes
d’avaries difficiles à réparer dans des abris
provisoires efficaces sur le front ouest mais
nettement insuffisants dans les steppes de Russie.
Le personnel au sol raconte qu’il leur fallait chauffer
les outils. 2 Ju 290, énormes quadrimoteurs, 1 Ju
252 du L.T.S.290, des He177 de la I./KG 50 venus
en renfort auront les mêmes problèmes de fiabilité.
Privés de terrain, les équipages en sont réduits à
larguer les conteneurs dans le « chaudron » : tous
ne seront pas forcément récupérés par leurs
destinataires ; certains contenaient des médailles et
autres décorations dont le Führer aimait à inonder
ses troupes pour les motiver, une façon de leur
demander de ne pas déserter, ne pas se rendre,
tenir coûte que coûte. Le sacrifice des héros !
Les terrains tomberont tous un par un sous le
contrôle des chars soviétiques dont la devise était
« Ni chagou nazad » ( Pas un pas en arrière).
Les quelques terrains encore abordables ne sont
pas entretenus, et sont encombrés d’avions
accidentés, de débris et de congères ; cinq Bf 109
en difficulté en font la triste expérience en tentant
un atterrissage forcé ; ils capoteront les uns après
les autres.
Seuls des pilotes expérimentés réussiront, de nuit.
A partir du 16 janvier les Russes reprendront tous
les terrains de la poche. Le 18, 2 Ju 52 tomberont
dans le piège d’un faux guidage et se poseront à
Pitomnik repris avec leur précieux chargement au
bénéfice de l’ennemi.
Le Ju 52 du 23 janvier 1943
« Le dernier vol »
Le 23, un Ju 52 décolle de Gumrak, il emmène 18
blessés. Il est convenu de dire que c’est le dernier
avion allemand à décoller de l’enfer de Stalingrad.
Les « rampants » et les autres blessés qui à
Gumrak avaient l’espoir de quitter par les airs cet
effroyable champ de bataille rejoindront les 91 000
prisonniers dont 5 000 seulement survivront et