Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Matthieu :
« Texte de l'Illustration
(
L'Illustration : Numéros 4479 à 4504
)
Repris intégralement sur :
Avec une photo. »
Air Union
Air Union est née en 1923 de la fusion des « Messageries aériennes » ( compagnie créée en 1919 et exploitant
Paris-Lille) et des « Grands Express aériens » (compagnie créée en 1919 et exploitant Paris-Londres).
L’Aéronavale (compagnie d’hydravions créée en 1919 basée à Antibes et desservant la Corse) se fondra dans Air
Union en 1926. Air Union desservait Londres ; Lyon ; Marseille et Tunis. Et lorsque le 14 avril 1933, le ministre de
l’Air Pierre Cot exigea une rationalisation dans le secteur civil aérien dans l’esprit d’aboutir à « une société unique
dont le réseau couvre les lignes indispensables », quatre des principales compagnies de l’époque : Air Union ; la
Société Générale des Transports Aérien (SGTA ex « Lignes Farman » ) ; la CIDNA (Compagnie internationale de
navigation aérienne (ex Franco-Roumaine) et Air Orient se regroupèrent dans le cadre financier mixte de la SCELA
(Société Centrale pour l’Exploitation des Lignes Aériennes) avant de fusionner complètement entre elles le 30 août
1933 pour former Air France, et ce pour une durée de 99 ans !
Quant à la photo elle montre une vue aérienne d’une partie de l’aéroport du Bourget en 1929, avec toute la flotte
de Air Union de l’époque formant trois des quatre côtés d’un carré imaginaire dont le gauche et le droit sont
occupés au milieu par un Blériot 165 équipé de moteurs Jupiter( un des deux visibles est le F-AIKI) encadré
chacun par deux Lioré et Olivier 213 (entre autres le F-AIZO) qui étaient les fameux avions au fuselage rouge et
jaune du service luxueux « Golden Ray » ou « Rayon d’Or » de la ligne Paris-Londres assuré par Air Union. Enfin
le troisième côté (celui parallèle au hangar) montre à gauche des Bréguet 280 T (du même modèle que celui
immatriculé F-AIVU parqué lui à droite sur l’image) et à droite deux monoplans à ailes hautes de type Farman F-
190 très probablement immatriculés F-AIXL et F-AIXM. Ces appareils pouvaient recevoir 5 passagers et leur
unique moteur Titan développait 240 CV. Pour ce qui est du F-GEAI au troisième rang à droite sur la photo et «
coupé » il s’agit bien entendu d’un Farman F-60 Goliath qui alors, étant donné sa vétusté, était affecté à la flotte de
nuit.
Pour ce qui est de l’infrastructure aéroportuaire, le cercle sur le toit du hangar de gauche est ce qui reste
d’un chemin affecté auparavant à la surveillance d’un T mobile (indiquant la direction d’atterrissage) mais
qui fut déplacé vers un autre endroit par la suite ; au centre de ce cercle une petite guérite avec un phare
d’essai. En avant du cercle un pylone avec un anémomètre (mesure de la vitesse du vent) utilisé par les
services météorologiques de l’aéroport.