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Anecdote historique
Rubrique ouverte à tous membre qui souhaite présenter un épisode historique. Merci de faire
vivre cette rubrique.
Le STATOREACTEUR
Jean Claude Carpentier
Le premier avion à réaction français a volé à Orléans –Bricy le 11 novembre 1946, piloté par
Daniel RASTEL, pilote d’essais à la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du
Sud-Ouest (SNCASO) dans l’équipe de Lucien SERVANTY (un des pères du concorde).
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Le SO 6000 « Triton », prévu avec un réacteur « Rateau- Anxionnaz » GTS-65, sera en fait
équipé d’un Jumo 004-B du Messerschmitt Me 262, 910 kgp, pris aux allemands et testé en
vol par Daniel RASTEL. L’emploi du Rolls-Royce NENE, 2270 kgp. « l’Atar » de la
SNECMA (Société Nationale d'Etude et de Construction de Moteurs d'Aviation), 2400 kgp ne
sera au point que quelques années plus tard.
Le service technique des essais en vol de Villacoublay a été fusionné en 1933 avec le groupe
des avions nouveaux de l’armée de l’air ; formant le Centre d’Essais des Matériels Aériens
(CEMA) en 1939. Le CEMA déménagera de Villacoublay à Orléans-Bricy, et qui deviendra
après guerre le CEV (Centre d’Essais en Vol).
La nationalisation des usines d’aviation en groupe d’études spécifiques fera apparaître des
sociétés nouvelles telle que la SNCAN (Nord), SNCASE (Est), SNCAC (Centre), SNCASO
(Sud-Ouest). Ces sociétés furent chargées de concevoir des appareils d’un nouveau genre pour
le bombardement et l’observation en haute altitude avec un moyen de propulsion par réaction.
Elles se verront confier entre autre les projets de bombardiers à ailes en flèche S.O – M1 et
NC 271.
L’étude des moteurs est confiée à la SNECMA (c’était le sujet d’étude de l’ingénieur Jean
BERTIN, père de l’aérotrain). Ces moteurs de conception nouvelle ne comportent aucune
pièce mobile d’où le terme STATO ; la poussée est produite par éjection des gaz issus de la
combustion d’un carburant.