Association ‘’Anciens Aérodromes’’
Site Eolys- Aérodrome de Merville-Calonne LFQT
Rue de l’Epinette, 62136 LESTREM-France
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Identification photo
Dispositif de transmission
Photographie prise à Lesquin en 1943. Baraquements situés non loin de la Pissatière sur la commune de
Vendeville (Département du Nord). A gauche l’Oberstleutnant Josef Priller Geschwaderkommodore de la JG 26
avec l'as allemand Adolf Glunz. Il doit s’agir des baraquements du QG (TSF) de la Flugplatze Vendeville (Lille -
Lesquin). Au second plan est visible une antenne. De quel dispositif s’agit-il ?
Ce sont les antennes émission et réception d'un câble
hertzien « Florian » DMG 3k travaillant dans la bande de
476 à 526 Mhz. Ces antennes sont formées chacune de
cinq doublets et radiateurs verticaux.
Précision sur les systèmes DeziMeterGerät : Ces
systèmes ont surtout été développés pour palier au
manque de réseaux téléphoniques et télégraphiques
(téléimprimeurs). On prendra comme exemple le
DMG5K « Michael II » utilisé par la Luftwaffe. C'est un
système duplex, c'est-à-dire que l'on reçoit et transmet
simultanément sur deux fréquences et deux antennes
différentes. Pour l'utilisateur final ses ensembles sont
transparents, il n'y a pas à s'occuper de passer en
émission/réception.
Le
DMG5K
pouvait
être
interconnecté sur son canal 1(bande passante 300à
5500 Hz). Soit pour un trafic téléphonique sur deux fils,
ou à un trafic téléphonique sur quatre fils ou sur un trafic
de trois WTZ (Wechselstrom telegrafie zweiton)
télégraphie courant porteur 2 tons c'est à dire trois
liaisons téléimprimeurs différentes. Sur son canal 2, un
trafic UTZ (Uberlagerungs telegrafie zweiton) télégraphie
supra acoustique deux tons fréquence 7400Hz à
8000Hz à grande vitesse 120 Baud (bande passante
1400Hz)
Ces DMG5K ont été utilisés surtout pour les liaisons
sécurisés, avec les téléimprimeurs chiffrant Siemens
T52, T43 ainsi que les liaisons téléphoniques sensibles.
Installés en général dans des véhicules qui se plaçaient
sur des points hauts de façons à être en vue directe des
autres stations. Les antennes étaient en général sur un
mât télescopique de 25m de haut. La puissance faible
de l'émission, 1W, et son faisceau étroit rendaient l'interception du trafic impossible avec les moyens matériel de
l'époque. La portée était en vue optique de 50 à 100Km et plus.
On pouvait avoir une liaison entre deux ensembles pour des petites distances, par exemple du continent à Jersey.
Sur des grandes distances, deux ensembles étaient utilisés en stations relais sur chaque point intermédiaire. Les
stations terminales pouvaient être reliées directement à des téléimprimeurs et téléphones locaux ou bien
connectées au réseau filaire existant.
Ces DMG étaient ce que l'on appelle des câbles Herziens et sont les ancêtres des tours supportant une multitude
d'antennes que l'on rencontre sur des points hauts dans nos campagnes.
Gilles Billion, membre 2A
Coll Pierre Courouble, membre2A